Les répercussions de la mort du jeune Nahel, à Nanterre, continuent de se faire sentir, notamment en Essonne. “Le département fait l’objet, depuis la nuit du 27 au 28 juin, de nombreux épisodes de violences urbaines. Certains ont touché des bâtiments publics ou des transports en commun, avec parfois des dégâts matériels importants et avec pour conséquence de priver une partie de nos concitoyens d’un accès à ces services”, a indiqué la préfecture ce midi, précisant n’avoir constaté aucun blessé à ce stade.
Des violences au cours des interventions
“Sous l’autorité du Préfet et en lien avec les collectivités, les forces de sécurité intérieure et les services de secours sont fortement mobilisés pour protéger les populations et prévenir l’escalade des violences”, a-t-elle poursuivi, saluant “la réactivité et leur professionnalisme tout en faisant face à de nombreuses violences au cours de leur intervention”.
La préfecture a indiqué par ailleurs se tenir aux côtés des élus dans ce “contexte de tensions extrêmes”. Outre des échanges réguliers avec les collectivités, un point de situation doit intervenir en milieu de journée pour coordonner l’action de tous les acteurs concernés.
François Durovray appelle au calme
Le président du Département, François Durovray, avait appelé au calme, un peu plus tôt dans la nuit. “L’émotion est légitime. Les violences, non. Nous sommes dans un État de droit. La justice fera son travail. Rien ne justifie les échauffourées et attaques contre les équipements et services publics. Les auteurs de ces actes en seront les premières victimes. J’en appelle au calme”, a-t-il indiqué sur Twitter.
Des dégâts notamment à Evry-Courcouronnes
Pour rappel, plusieurs bus ont été incendiés dans le département, ainsi que d’autres véhicules. Les réseaux TICE et Keolis Seine Essonne ont donc interrompu le trafic sur leurs lignes ce jour. Les forces de l’ordre ont également fait face à des mortiers d’artifice. Leurs bâtiments ont aussi été pris pour cible dans plusieurs villes du département.
La ville-préfecture de l’Essonne, Evry-Courcouronnes, n’a pas été épargnée. “Des barricades aux Pyramides, un car, des voitures, des poubelles et, pire, des bâtiments communaux incendiés dans de nombreux quartiers. L'ancienne maison de quartier du Parc aux Lièvres, fort heureusement désaffectée, entièrement brûlée, mais aussi la mairie annexe du Canal ; un lieu de services publics à destination des habitants, notamment de nos enfants à travers les locaux de Planète Sciences où les familles à travers le point d’accès aux droits ! Et enfin la maison de quartier des Epinettes. L'équipement type par et pour les habitants”, a détaillé Stéphane Beaudet, maire, qui a souligné que si “la colère était immense et légitime”, elle ne pouvait “cautionner des actes qui détruisent des biens publics dont ont tant besoin nos habitants, notamment dans les quartiers populaires visés”.