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Vincent de Louvigny, président d’Entreprises et Passions : “Pour moi, le business, c’est la rencontre”

Vincent de Louvigny, président d’Entreprises et Passions, a présenté dernièrement cette association basée à Poissy, en marge de son assemblée générale. Pour le directeur d’Open Your Com, le business est avant tout une affaire de rencontres.
Vincent de Louvigny, président d’Entreprises et Passions.
© SIDF / Quentin Clauzon - Vincent de Louvigny, président d’Entreprises et Passions.

Économie Publié le , Propos recueillis par Quentin Clauzon

Quel est l’objectif d’Entreprises et Passions ?

Vincent de Louvigny : Entreprises et Passions est une association qui est présente depuis longtemps - elle a été créée en 1989 - sur le territoire de Poissy et ses environs. Mais son rayonnement ne s’y limite pas. Nous sommes ouverts aux autres réseaux yvelinois, pour proposer à nos adhérents d’aller à la rencontre de toutes les entreprises sur l’ensemble du territoire. Même si nous avons notre propre réseau, avec notre ADN, centré autour de la convivialité et de la rencontre.

Lorsque je suis arrivé, en 2014, ma première décision a été de mettre en place des afterworks. Nous étions parmi les premiers à l’époque, cela ne se faisait pas. Aujourd’hui, c’est courant. Je crois énormément à la rencontre sous toutes ses formes. C’est également pour cela que nous organisons des événements aussi différents que la visite de la maison d'Emile Zola - en présence de l’arrière-petite-fille de l’écrivain, Martine Leblond-Zola -, que des rencontres sportives autour du golf ou du karting comme nous faisions à l’époque. Finalement, pour moi, le business, c’est la rencontre.

La meilleure façon de faire des affaires, c’est de ne pas en faire. Le business se fait naturellement via nos événements.

Entreprises et Passions accueille tout type d'entreprise ?

Oui, la richesse se trouve aussi dans la différence des points de vue, des problématiques rencontrées. J’évoquais, lors de l'assemblée générale, la question de la charge mentale des femmes dirigeantes, qui est beaucoup plus importante que celle d’un homme chef d’entreprise. J’encourage les femmes à faire partie du conseil d’administration pour que ces sujets soient pris en compte. Les mentalités changent, mais doucement.

Et concernant la taille des entreprises?

Sur la différence des tailles d’entreprises, les choses ont changé. Aujourd’hui, vous pouvez dire “je suis tout seul” et travailler malgré tout avec une grande entreprise. Ce n’était pas le cas lorsque j’ai créé la mienne, il y a plus de 20 ans. Ce n’est plus un problème désormais et c’est aussi cela qui crée de la richesse, une grande entreprise qui va échanger avec une TPE, une PME. Ces échanges font gagner du temps et font que l’on a envie de travailler ensemble au niveau local. D’ailleurs le localisme est dans l’air du temps.

Donc, en résumé, nous n’avons pas d’entreprise type. Nous accueillons des entreprises composées d’une seule personne, comme des entreprises comprenant des milliers de personnes. C’est ce melting pot qui fait que cela dure.

Il y a du turn over, comme dans toutes les associations, et c'est ce qui fait également sa richesse. Pour ma part, je ne vois pas les autres agences de communication comme des concurrents. Je me dis qu’à un moment donné, échanger entre pairs, c’est aussi cela qui nous fait progresser.

Entreprises et Passions est aussi riche de ses partenaires, comme les élus ?

Oui, je crois que les entreprises ont besoin de rencontrer les élus sur leur territoire pour X ou Y raison. Cela peut être pour faire avancer, pourquoi pas, un dossier, via des contacts. C’est le côté business, même si les collectivités n’ont pas toujours le pouvoir de vous faire travailler. Mais une chose est sûre, c’est que nous gardons notre indépendance.

Ces rencontres sont l’occasion de parler formation, recrutement, fiscalité, grands projets sur le territoire… Les échanges avec le député Karl Olive nous permettent de faire remonter certaines problématiques. Lors du premier déjeuner que nous avons organisé, j’ai évoqué avec lui les difficultés relatives aux crèches et notamment à la durée du congé maternité. Ce genre de sujet impacte autant la vie de nos salariés que celle de nos chefs d’entreprise, qu’ils soient hommes ou femmes.

Les déjeuners avec Sandrine Berno Dos Santos, maire de Poissy, poursuivent le même objectif, mais concernent des sujets plus localisés. C’est, encore une fois, de la rencontre.

© SIDF / Quentin Clauzon, Vincent de Louvigny, président de l'association Entreprises et Passions lors de l'Assemblée générale le 28 septembre 2023.

Quel était le point fort évoqué lors de votre AG ?

Nous avons notamment échangé sur l’idée de faire de nos membres des porte-paroles de l’association. Nous voudrions, après l’époque de la Covid, où les rencontres étaient limitées, nous doter de plus de moyens, pour en organiser davantage. Pour cela, il nous faut augmenter notre budget et donc faire en sorte que nos adhérents soient nos ambassadeurs. C’est pourquoi nous avons travaillé sur les éléments de langage, afin de mettre en lumière pourquoi les dirigeants nous rejoignent et surtout pourquoi ils restent.

Ce que j’apprécie, c’est le participatif. C’est pour cela que j’aime beaucoup cette notion d’associé plutôt que d’adhérent. Associé, cela engage. Quand on adhère à un réseau, pour que cela fonctionne, il faut se sentir associé. Créer ce genre d’échanges, c’est convivial, ça participe à créer du lien. Cela n’aurait pas forcément été plus facile lors d’un cocktail. Et surtout, ce qui en sort, c'est ce que pensent nos membres et non pas un président ou sa déléguée générale.

Donc, pour résumer, on pourrait dire qu’Entreprises et Passions recherche ses associés ?

Exactement. Quand on adhère à un réseau, il faut s’y investir. Venir une seule fois et laisser sa carte ne fonctionne pas. Un réseau se construit dans la durée. Il faut de la confiance, et cette confiance se construit.

Or aujourd’hui, on est dans la consommation, dans l'immédiateté. Moi, j’ai envie de remettre de la durée dans l’associatif.

Que retenez-vous de cette AG ?

L’entraide. Elle a été la force du réseau durant la pandémie. Il y a eu un avant et un après Covid. Nous nous sommes sentis investis d’une responsabilité énorme, parce que nos membres étaient perdus. Très vite nous avons mis en place une cellule avec nos banquiers, nos assureurs, etc. Nous nous sommes mobilisés. Il y avait de l’entraide peu importe que vous apparteniez à telle banque ou tel assureur, que vous ayez tel expert-comptable. L’entraide, c’est le mot que j’ai envie de retenir.

Parce qu’une période comme celle de la pandémie peut revenir. Nous travaillons aussi sur l’originalité des événements. Le plus beau et celui dont je suis le plus fier, ce n’est pas forcément la visite du chantier du Training Center du PSG. C’est l’organisation d’une sorte de The Voice Kids version entreprise - avec les dirigeants en guise de juré -, pour permettre aux jeunes de découvrir les métiers qui les intéressent ou de faire un stage. Cet événement a très bien marché. Finalement, créer des formats différents, c’est aussi dans l’ADN d’Entreprises et Passions. C’est trouver ce que les autres n’ont pas.

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