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Val-d'Oise : la marche du collectif "Vérité pour Adama" interdite

Le préfet du Val-d’Oise a décidé d’interdire une marche du collectif “Vérité pour Adama”, qui devait avoir lieu ce samedi 8 juillet.
Le collectif “Vérité pour Adama” a vu sa marche être interdite.
© Shutterstock - Le collectif “Vérité pour Adama” a vu sa marche être interdite.

Économie Publié le ,

La décision est tombée le 6 juillet au soir. “A la suite de la procédure contradictoire engagée avec le comité “Vérité pour Adama”, le préfet du Val-d’Oise a décidé d’interdire la marche, le rassemblement et le concert prévus ce samedi 8 juillet à Persan et à Beaumont-sur-Oise, pour les sept ans de la mort d'Adama Traoré, décédé lors d'une interpellation en 2016 et érigé en emblème des violences policières.

Le comité Adama, emmené par sa sœur Assa Traoré, a indiqué à l'AFP son intention de déposer un référé devant la justice administrative pour contester cette interdiction. L'audience est prévue à 15h ce 6 juillet, au Tribunal administratif de Cergy Pontoise.

Les organisateurs avaient été informés une dizaine d'heures plus tôt, par le préfet du Val-d'Oise avait informé, d'une telle éventualité. L'autorité évoquait notamment “des violences survenues les jours passés”, en référence à la mort de Nahel, et un risque de "débordements et de troubles à l’ordre public que l’événement peut susciter”.

Dans un communiqué publié en réaction, le collectif assurait vouloir maintenir son appel et soulignait notamment, “que depuis sept ans, après chaque marche, la préfecture se disait satisfaite de la manière dont le comité gérait l’événement“.

Un contexte de tensions suite à la mort de Nahel

Les raisons évoquées, au départ, par le préfet ? ”Le contexte de tensions particulièrement violentes lié à la mort du jeune Nahel”, et “les dégradations majeures à l’encontre de commerces et de biens publics.

Le préfet évoquait également le fait que “la commune et les habitants de Persan ont souffert au cours de la soirée du 3 juillet, de la vandalisation et de la destruction par incendie de la mairie, du poste de police et du CCAS". En outre, "80 habitants ont dû être évacués de leurs logements au milieu de la nuit pour éviter d’être asphyxiés et deux femmes ont dû être transportées d’urgence vers des centres hospitaliers de la Région”.

Un “niveau de forces de l’ordre” insuffisant

Il n'apparaissait également “pas possible”, pour le préfet du Val-d'Oise, “d’engager un niveau de forces de l’ordre suffisant pour assurer la sécurité de l’événement”, alors que ces dernières sont mobilisées par ailleurs. Il était également reproché au collectif “Vérité pour Adama” de ne pas avoir sollicité l’appui d’une société de sécurité privée, comme demandé.

La venue possible de la mère de Nahel, évoquée par les organisateurs, était en outre jugée comme susceptible, “à elle seule, à fédérer autour de l’événement des éléments perturbateurs comme lors de la marche blanche organisée à Nanterre.

Le préfet soulignait enfin que de “nombreuses associations contestataires jugées proches de l’ultra gauche, dont le Soulèvement de la Terre”, appelaient à participer à cette marche. D’où la décision d’interdiction.

200 élus du Val-d'Oise opposés à la marche

Cette affaire a également fait réagir les élus du Val-d’Oise, ce matin. Plus de 200 d’entre eux ont signé l’appel de la présidente du Département, Marie-Christine Cavecchi, "contre le rassemblement, en accord avec la décision du Préfet".

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