Une révolution pour la décision publique. Après avoir développé un démonstrateur du jumeau numérique simulable appelé Decarbonize City, Paris-Saclay a annoncé il y a quelques semaines vouloir passer à la vitesse supérieure, avec Twin 2030. Cette initiative “unique”, développée en partenariat avec Dassault Systèmes et un consortium d’une trentaine d’organisations publiques et privées, a été conçue comme un “outil révolutionnaire d’aide à la décision et de pilotage des projets”.
Outre la possibilité d’aller au-delà des questions énergétiques, comme l’aménagement et les mobilités ou l’économie circulaire, cette nouvelle mouture se veut accessible à toutes les communes de l’agglo. Elle est dotée d’unevision à plus long terme du territoire, au‐delà de 15 ans.
Une approche globale avec Twin 2030
"Twin 2030 va permettre à l’ensemble des acteurs, publics comme privés, de collaborer pour modéliser l’impact des décisions, non plus projet par projet, mais selon une approche globale, à partir de données réelles, récoltées depuis un grand nombre de sources, avec une précision scientifique”, précisaient également les partenaires du projet.
Ce jumeau numérique représente un atout maître pour la bonne application du plan climat-air-énergie (PCAET) de l’agglo, qui indiquait en mars avoir mis en œuvre 90 % des actions prévues, dont 20 % étaient bien avancées voire terminées.
Pour Grégoire de Lasteyrie, président de l’agglo, “les jumeaux numériques ouvrent de nouveaux horizons à l’action publique. C’est ce que nous avons démontré avec Decarbonized City”. Ces outils présentent également l’avantage de permettre “d’impliquer les citoyens pour une démocratie locale plus juste”.
Decarbonized City expliqué
Un an avant l’annonce de Twin 2023, Grégoire de Lasteyrie expliquait, à propos de Decarbonized City : “Un jumeau numérique simulable, c’est une espèce de grand SimCity (un jeu vidéo de simulation, NDLR). Nous avons reconstitué l’agglomération en numérique et nous sommes capables – pour le moment, uniquement sur le volet de l’énergie –, de faire des simulations pour voir quelles sont, projet par projet, les meilleures sources d’énergie qui permettent de minimiser l’impact carbone, les gaz à effets de serre, et d’optimiser la production d’énergie”.
Installation d’une pompe à chaleur, lancement d’une installation de géothermie, branchement à un datacenter… “Toutes ces décisions d’aménagement peuvent être simulées rapidement, là où, auparavant, cela prenait énormément de temps”, avait-il ajouté.