Le 10 octobre, le conseil communautaire de l’agglomération de Cergy-Pontoise a présenté son programme local de l’habitat (PLH) sur la période 2023-2028. Son adoption devrait être définitivement actée le 19 décembre prochain. "Nous voulions mettre en place un PLH sincère, réaliste et consensuel, en mettant l’accent sur les logements sociaux", a introdui Philippe Michel, conseiller communautaire en charge du PLH. Pour ce faire, l’agglomération de Cergy-Pontoise s’est rapprochée de ses treize communes pour évaluer besoins de chacune.
Au total, d’ici à 2029, ce sont ainsi 7 800 logements qui devraient être programmés, au rythme de 1 300 logements par an. "C’est l’Etat qui nous demande un quota annuel de constructions. A partir de là, nous établissons le meilleur plan effectif à chaque cas", précise Philippe Michel. Le précédent PLH concernait près de 9 000 logements, mais la crise immobilière et l’inflation sont passées par là… "Il nous fallait être plus raisonnables", note Philippe Michel. Pour autant, l’agglomération reste ambitieuse.
Un parcours résidentiel
Il faut dire que le territoire accueille 28 000 étudiants, lesquels occupent environ 27 % des logements. D’ores et déjà, l’agglomération compte 22 places pour 100 étudiants. Même si c’est mieux que d’autres villes, les élus veulent faire davantage. "Nous prévoyons d’héberger 36 000 étudiants d’ici 2030, ce qui se traduira donc par la construction de logements sociaux", a indiqué le conseiller. Au total, dans ce PLH, l’agglomération proposera donc près de 2 000 logements à vocation sociale.
L’axe phare de ce projet consiste à créer un parcours résidentiel en offrant des habitats adaptés à chaque étape de la vie : du logement étudiant… jusqu’à la maison de retraite. "Nous avons aussi fait le choix de faire un focus sur les retraités", entend le conseiller communautaire. Ainsi, une étude sera menée au cours du programme afin de déterminer les besoins de cette population en termes d’aménagements et de mobilité.
D’autres cases à remplir
Construire moins cher, de meilleure qualité et, surtout, travailler avec l’existant, c’est le défi que doit relever l’agglomération. Dans le cadre de la loi ZAN (zéro artificialisation nette) l’agglomération, ayant terminé son expansion, favorisera la réhabilitation des logements qui ont cinquante ans. Et pour y parvenir, elle a même reçu une enveloppe de 4,6 millions d’euros d’aide pour la rénovation énergétique pour les six prochaines années.
"L’objectif que nous nous fixons, c’est que toutes les communes atteignent la réglementation solidarité et renouvellement urbain (SRU) à la fin du mandat. Et nous y parviendrons", soutient Philippe Michel. "Nous avions trois communes en rattrapages SRU, mais elles auront atteint les 25 % de logements sociaux d’ici à la fin du PLH.". Tous les curseurs sont au vert pour tenir les objectifs.