D'origine informatique, cette panne du convoyeur de bagages du terminal 4 du deuxième aéroport français a duré plus de 12 heures avant d'être résolue en début de soirée jeudi. En pleine période de pointe estivale, elle a provoqué d'importants retards d'avions au départ, et forcé certains vols à partir sans bagages en soute.
Quelque 2 000 bagages sont restés en attente rien que pour les compagnies Air Caraïbes et French Bee (Groupe Dubreuil), a indiqué à l'antenne de RMC le patron de ces entreprises, Marc Rochet.
La réglementation prévoit que si un passager ne se voit pas livrer son bagage à l'arrivée, il est en droit de réclamer à la compagnie aérienne le remboursement sur facture des "produits de première nécessité" qu'il a dû acquérir, comme des produits d'hygiène ou des sous-vêtements
Au-delà de 21 jours de retard, le bagage est considéré comme perdu et son propriétaire peut demander un dédommagement, plafonné à environ 1 600 euros. "Nous allons d'abord acheminer les bagages à nos clients, ensuite prendre leurs réclamations, les traiter, les indemniser, et effectivement à la fin de ce décompte qui va sans doute demander quelques semaines, nous présenterons (...) la facture à Aéroports de Paris", a énoncé Marc Rochet.
10 000 personnes impactées sur 40 vols
"Cette panne majeure, qui a handicapé nos opérations, nos vols, qui a bousculé le plan de nos équipages, de nos opérateurs compagnies au sol, a des conséquences financières, et il est évident que nous n'entendons pas les supporter", a-t-il martelé.
Une telle panne, qui a affecté au total 10 000 personnes sur 40 vols selon ADP, "est absolument inconcevable, et surtout la mise au point des solutions de secours a été à nos yeux un peu trop lente", a déploré le dirigeant d'Air Caraïbes et French Bee.