Le ministre du Travail Olivier Dussopt a signé avec Pierre Bédier, président du Département des Yvelines, la convention d’expérimentation de “l’accompagnement rénové des allocataires du RSA”, c’est-à-dire du versement de la ressource sous condition d’activité.
Le Département fait partie des 18 départements sélectionnés pour “préfigurer un accompagnement renforcé vers l’emploi, avec France travail”. Cet accord permettra “d’aider chaque personne à trouver le chemin de l’emploi, et à chaque entreprise de dénicher le bon profil”.
4 800 allocataires du RSA de SQY concernés
Depuis juillet, 4 800 allocatairesdu RSA de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) ont été intégrés à ce dispositif. L’expérimentation, d’une durée de 18 mois, est menée en lien avec Pôle emploi Île-de-France, qui a également signé une convention avec le Département.
Olivier Dussopt s’est dit très heureux de signer ce protocole, notamment parce qu’il s’agit de l’une des plus importantes expérimentations en taille. La taille moyenne des expérimentations dans les 17 autres départements est plutôt autour des 2 000 allocataires accompagnés dans le cadre de ce dispositif. “Ici, dans les Yvelines, parce qu’il y a aussi cette tradition d’accompagnement et d’insertion, nous avons fait le choix avec vous d’une expérimentation de taille plus conséquente, ce qui nous permet également d’accompagner des publics plus variés et ainsi de tirer le meilleur en termes de leçon, d’enseignement de ces expérimentation”, a expliqué Olivier Dussopt.
15 à 20 heures d’activité par semaine
Au sein des territoires pilotes, les acteurs de l’insertion et de l’emploi doivent proposer une offre de services commune. Cette offre repose sur l’identification de l’ensemble des allocataires “de façon proactive”, sur un diagnostic partagé des besoins tant sociaux que professionnels des personnes pour favoriser leur retour à l’emploi, et sur la mise en place d’un “accompagnement partagé social-professionnel”. L’idée est d’établir un projet professionnel avec 15 à 20 heures d’activité par semaine, impliquant l’ensemble des acteurs locaux de l’insertion.
“Le Département s’efforce d’innover. C’est inscrit dans nos gènes, en particulier dans l’administration départementale. Alors que l’argent public se raréfie et que, dans le même temps, les difficultés économiques et sociales ne diminuent pas, c’est par l’innovation, notamment sociale, que nous trouverons les voies pour améliorer le Service public. Non pas à budget constant, même à budget moindre”, a ajouté Pierre Bédier.