AccueilÉconomieLa préfecture du Val-d’Oise fait expulser un émeutier condamné

La préfecture du Val-d’Oise fait expulser un émeutier condamné

Un homme condamné à 12 mois de prison pour avoir pris part aux violences urbaines dans le Val-d'Oise, a été expulsé du logement social qu'il occupait.
L'homme expulsé du logement social mercredi avait été interpellé le 30 juin "après avoir pillé le magasin d'un opticien à Deuil-la-Barre", précise la préfecture.
© DR - L'homme expulsé du logement social mercredi avait été interpellé le 30 juin "après avoir pillé le magasin d'un opticien à Deuil-la-Barre", précise la préfecture.

Économie Publié le , Antonin Albert avec AFP

L’homme qui a été condamné à 12 mois de prison pour sa participation aux violences urbaines dans le Val-d'Oise en juin a également fait l'objet d'une expulsion de son logement social, ainsi que de ses proches. Cette mesure a été prise par les autorités compétentes, comme en témoigne le message publié par la préfecture.

Cette décision peut être considérée comme une mesure de réponse aux actes de violence et de trouble à l'ordre public auxquels il a participé, en alignant des conséquences supplémentaires en plus de sa condamnation pénale.

Selon le journal Le Parisien, cet homme avait été jugé en comparution immédiate le 4 juillet à Pontoise, pour un pillage collectif de commerces. "Ce jour, après avoir délivré le concours de la force publique," la préfecture du Val-d'Oise"a fait procéder à l'expulsion locative de l'ensemble des occupants du logement social où il résidait," a-t-elle indiqué sur le réseau social X, anciennement Twitter.

Un jugement préexistant

Le préfet a précisé ensuite que si la finalité de cette expulsion était liée au fait que l'homme a pillé un magasin, un autre motif d'expulsion existait déjà. "Pour gagner du temps, on a donc exécuté un jugement préexistant", a-t-il indiqué. Le juge correctionnel qui a condamné l'émeutier n'a pas la compétence pour ordonner une telle expulsion, contrairement au juge civil. Une décision préexistante devait donc nécessairement avoir été rendue.

Au total, la préfecture du Val-d'Oise a engagé 29 procédures d'expulsion locative dans le cadre d'un protocole signé avec les bailleurs sociaux et le parquet, pour des faits de délinquance liés au trafic de stupéfiants et aux rodéos essentiellement. Les procédures sont engagées lorsque l'occupation des lieux n'est pas "paisible".

Une interpellation le 30 juin

Sur les photos qui accompagnent la publication préfectorale, flanquée du hashtag #DroitsEtDevoirs, on peut voir des personnes, aux visages floutés, assembler des cartons puis sortir matelas et table à repasser d'un immeuble, le tout sous le regard d'agents des polices nationale et municipale. Ni la commune ni le nombre d'occupants de l'appartement concerné ne sont précisés par la préfecture.

L'homme expulsé du logement social mercredi avait été interpellé le 30 juin "après avoir pillé le magasin d'un opticien à Deuil-la-Barre", précise la préfecture. Cet émeutier avait été placé en détention provisoire puis condamné "à 12 mois d'emprisonnement", rapporte-t-elle.

La mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre le 27 juin, a déclenché plusieurs nuits de violences, de saccages de bâtiments publics et de pillages à travers la France. Cette affaire a engendré une vague de manifestations et de troubles dans plusieurs villes du pays, mettant en lumière les tensions persistantes entre la police et certaines parties de la population.

Le Gouvernement assume

A la question de savoir si elle assumait cette volonté d'expulser de leur logement social des émeutiers condamnés, la secrétaire d'Etat chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, a répondu au micro de RMC/BFM TV: "oui, pour la tranquillité publique".

"Tant qu'on n'a pas vécu à côté de familles de délinquants qui vous pourrissent la vie tous les jours (...) oui, ils n'ont pas leur place dans un logement social, je n'ai pas de mal à l'assumer", a-t-elle lancé.

"Condamnation égale expulsion d'un logement social, ça ne me gêne pas (...) Quand on est parent, on a une responsabilité. Quand on a des frères et des sœurs dont on doit s'occuper, on a une responsabilité de rester dans le cadre de la loi", a-t-elle poursuivi.

Partager :
Abonnez-vous
  • Abonnement intégral papier + numérique

  • Nos suppléments et numéros spéciaux

  • Accès illimité à nos services

S'abonner
Journal du 25 avril 2023

Journal du25 avril 2023

Journal du 18 avril 2023

Journal du18 avril 2023

Journal du 11 avril 2023

Journal du11 avril 2023

Journal du 04 avril 2023

Journal du04 avril 2023

S'abonner
Envoyer à un ami
Connexion
Mot de passe oublié ?