La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a émis une requête aux compagnies aériennes, leur demandant de supprimer 40 % de leur programme de vols pour la journée du vendredi 13 octobre à l'aéroport de Paris-Orly, le deuxième aéroport le plus fréquenté en France.
Cette mesure fait suite à une grève interprofessionnelle relayée par un syndicat de contrôleurs aériens. La DGAC a également averti que les opérations des centres en route de la navigation aérienne, qui gèrent le trafic aérien dans l'espace aérien français, seront impactées.
“Du jeudi 12 octobre 2023 dans la soirée jusqu’au samedi 14 octobre 2023 à 6 heures du matin, le trafic aérien sera perturbé au départ et à l’arrivée des aéroports de Paris-Orly, Marseille-Provence et Beauvais”, a ajouté la DGAC dans son communiqué. “En dépit de (…) mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir”, a souligné la DGAC, qui invite “les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol”.
Une "trêve olympique"
Ce préavis intervient un mois après que le premier syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, s'est engagé à respecter une "trêve olympique", c'est-à-dire à ne pas faire grève d'ici à la fin des Jeux olympiques et paralympiques prévus en France pendant l'été 2024. Selon le ministre des Transports Clément Beaune, cet accord engage aussi le deuxième syndicat en nombre de voix aux élections professionnelles des aiguilleurs du ciel, l'UNSA-ICNA.
"A l'heure où certains se satisfont d'une maigre revalorisation inégalitaire des agents DGAC (voire inexistante pour certains) au point de signer un moratoire sur les conflits sociaux (qui n'engage que ceux qui l'ont signé), l'USAC-CGT assume au contraire de mobiliser les agents sur ces problématiques majeures", a-t-il argumenté dans un tract appelant à la grève vendredi.
De nombreuses journées de grève des contrôleurs aériens français en début d'année, lors du conflit sur les retraites, avaient conduit la DGAC à demander aux compagnies aériennes d'annuler de façon préventive une partie de leurs vols. Ces grèves avaient ulcéré les compagnies qui desservent la France ou passent par son espace aérien, le plus survolé d'Europe de par sa position géographique centrale.
#Perturbations | Mouvement social national interprofessionnel du 13 octobre 2023. pic.twitter.com/ZryFsoHDJi
— Direction générale de l'aviation civile 🇫🇷🇪🇺 (@DGAC) October 9, 2023