Pour rappel, les cartes stratégiques du bruit (CSB) et le plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) de l’aérodrome de Paris-Charles-de-Gaulle, au titre de la quatrième échéance (2022-2026) ont été approuvés par arrêté interpréfectoral des préfets de la Seine-et-Marne, de la Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise.
Pour Jean-Pierre Blazy, maire de Gonesse, “le PPBE est aujourd’hui approuvé, alors qu’il a été contesté et rejeté dès sa présentation par la quasi-totalité des collectivités concernées”. Selon lui, “un tel rejet s’explique par le fait que ce PPBE, comme le précédent, est inefficace en matière de réduction du bruit aérien et de protection des populations riveraines de l'aéroport que nous représentons”.
L’absence de restrictions d’exploitation
Seules des “mesures de restrictions d’exploitation” seraient efficaces pour réduire le bruit aérien, avance Jean-Pierre Blazy. Pourtant, dans le PPBE, c’est une hypothèse correspondant à une augmentation du trafic de 34,7 % qui a été retenue. “C’est totalement incompatible avec la réduction du bruit et l’urgence climatique et sanitaire à laquelle il est urgent de répondre ! Dès lors, il est interdit de croire que l’on va pouvoir réduire le bruit aérien de jour comme de nuit avec une telle prévision de croissance”, poursuit l’édile.
Comme le rappelle Jean-Pierre Blazy, le ministre des Transports, Clément Beaune, a “promis d’examiner les scénarios de plafonnement de ces aéroports dans le cadre de l’étude d’impact selon l’approche équilibrée”. Mais il a “écarté l’idée d’un couvre-feu à Roissy entre 22 heures et 6 heures, même s’il reconnaît l’impact sanitaire du transport aérien”. Or, selon Jean-Pierre Blazy, “rien ne préjuge (...) que les ministres concernés prendront un arrêté conjoint des restrictions d’exploitation”.
Recours en annulation du PPBE de Roissy
Aussi, le maire de Gonesse a décidé de déposer auprès du Conseil d’Etat un recours en annulation du PPBE tel qu’approuvé récemment. Le maire a également indiqué vouloir déposer un recours devant le Tribunal administratif de Cergy “comme le prévoit l’article 5 de l’arrêté”.