C’est après qu’elle se soit entretenue avec la préfecture de l’Essonne que la commune d’Epinay-sur-Orge a accepté l’installation du Cirque de l’Europe sur son territoire. Ainsi, le show est autorisé “pendant la durée maximale de 10 jours, à compter du lundi 13 novembre autour du parking des Templiers“.
L’association PAZ, qui s’est donnée pour mission de défendre les intérêts des animaux sans distinction d’espèces, a écrit à la municipalité pour dénoncer ce qu’elle considère être un scandale. Pour ses membres, qui expliquent avoir pris connaissance des déclarations de la commune, l’Etat a “encore une fois contraint une mairie à accueillir un cirque avec animaux“.
Un vétérinaire pour réduire la souffrance des animaux
Les élus municipaux se disant particulièrement sensibles aux conditions de vie des animaux dans les cirques, le maire d’Epinay-sur-Orge, Olivier Marchau, a demandé “qu’au titre de son pouvoir de police spéciale, le Préfet fasse intervenir un vétérinairepour prendre les mesures nécessaires, pour que la souffrance des animaux soit réduite“. La Commune a également posé certaines conditions, visant notamment à garantir le respect et la tranquillité des lieux.
Comme l’a expliqué l’édile, la loi du 30 novembre 2021 visant à “lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes“ ne prévoit d’interdire les animaux sauvages dans les cirques qu’en 2028. Par conséquent, il est, selon Olivier Marchau, impossible pour un maire de prendre des arrêtés municipaux ou des décisions de refus à l’heure actuelle.
Des animaux emprisonnés à vie
L’association a été alertée par ses membres que le Cirque de l’Europe détenait des animaux sauvages et domestiques, notamment une éléphante, des primates, des fauves, des camélidés ainsi que des équidés. Elle dénonce, entre autres, l’emprisonnement à vie des animaux et la violence du dressage. “On constate des stéréotypies qui marquent un état d’anxiété chronique“, déplore PAZ, qui cite le fait pour les fauves de tourner en rond dans leur cage durant des heures.
“Nous vous demandons de ne pas attendre passivement l’application de la loi mais de montrer votre sensibilité à la condition animale“, poursuit l’association, qui souligne qu’un certain nombre de communes a déjà renoncé à autoriser des spectacles avec animaux sur leur territoire.