Comme le rappelle l’Association des maires d’Île-de-France (Amif), David Ros, maire d’Orsay et Éliane Sauteron, conseillère municipale, ont porté plainte après avoir été agressés verbalement et physiquement, à l’issue d’une réunion publique portant sur l’aménagement de la ZAC de Corbeville. Aussi, l’association a indiqué apporter son “soutien plein et entier“ aux deux élus, et “plus généralement à tous les élus locaux victimes d’agressions physiques et verbales“.
L’Amif avait déjà réalisé, en 2020, une enquête sur les violences faites aux élus. Stéphane Beaudet, président de l’Amif et maire d’Evry-Courcouronnes, avait alors indiqué ne pas pouvoir accepter que “l’élu préféré des Français serve de punching-ball et prenne des coups de la part d’individus qui refusent qu’on leur rappelle les règles du vivre ensemble dans notre société (…)". Pour lui,“plus que jamais, les maires ont besoin qu’on leur donne les moyens d’exercer leur mandat en toute sécurité“.
L’Amif soutient les maires victimes de violences
L’AMIF se tient aux côtés des élus locaux victimes de violence physique et verbale
La justice doit protéger les élus
Aussi, les premiers magistrats ayant “un rôle particulier dans la vie des citoyens et la démocratie“, le cadre juridique doit s’y adapter. “C’est à la justice de protéger les élus locaux“, pointe Stéphane Beaudet. L’Amif rappelle qu’en 2022, “les outrages, menaces et violences physiques contre les élus municipaux ont augmenté d’environ 32 %“. Près de 1500 agressions envers des élus ont également été enregistrées l’an dernier.
Si l’adoption d’une loi en janvier dernier a déjà amélioré la situation des élus victimes d’agression, l’Amif estime qu’il reste encore beaucoup à faire pour endiguer le phénomène. Face à ce que l’association juge être une recrudescence des actes de violence, elle propose un cycle de formation en lien avec la DGPN et le RAID. L’occasion, pour les élus, de se voir dotés de “clefs de lecture d’anticipation, de gestion et de résolution des situations de violences et de conflits“.