En ce 28 septembre, le chapiteau bleu, l'un des plus grands d'Europe avec ses 2 500 places, a pris place au coeur du parc des coquelicots de Domont. Les techniciens entrent et sortent, la musique fuse, les lumières dansent sur la piste et les artistes règlent les derniers détails de leur numéro. Après trois d'année d'absence, le festival international du cirque du Val d'Oise revient, pour neuf représentations, du 29 septembre au 1er octobre.
“Cela a été très dur de faire repartir la machine après si longtemps. Il a fallu remobiliser les partenaires et les bénévoles", constate Jean-Marie Etienne, l'un des fondateurs du festival. L'homme, qui avait passé la main, a repris du service pour faire renaître ce rendez-vous d'envergure. À ses côtés, Laetitia Moine, toute jeune présidente de Cap Domont, structure organisatrice du festival. "C'était l'année charnière pour revenir, après, il aurait été trop tard" estime-t-elle.
L’édition de l’extrême
Et pas question de simplement faire "comme avant". Cette année, toute la gestion technique a été confiée à la société Impérialshow. Une façon de monter d'un cran encore la qualité des représentations. Une ténacité et une exigence qui ont payé, au vu du programme d'exception proposé. "Cette vingt-et-unième édition est celle de l'extrême", soulignent, le sourire aux lèvres et les étoiles dans les yeux, Jean-Marie Etienne et Laetitia Moine, à l'heure de présenter le programme. Pas de thème cette année, pour offrir la plus grande variété possible, mais toujours le même impératif : proposer des numéros jamais vus à Domont.
Difficile de départager les neuf troupes d'artistes, en provenance du monde entier, tant chacune propose sa part d'originalité, de poésie et de technicité, poussées à l'extrême. Mais nul doute que les spectateurs devraient connaître quelques frayeurs avec les Jasteers, qui présentent un numéro de lancers de couteaux sur cible vivante, en mode tragédie grecque.
Le globe de la mort
Autre passage qui devrait rester longtemps dans les mémoires, Daniel Diorrio, dont les motards évoluent dans le globe de la mort ou encore James et Olivier, qui pratiquent le free-style à moto. “C'est un véritable honneur pour moi d'être ici”, se réjouit Maximo Luftman, responsable de l'équipe de free-style. “Nous répétons depuis trois jours pour être prêts et caler le saut qui survolera toute la piste et le public.”.
Les répétitions sont également de mise pour Laura Bontaz, qui sera la Madame Loyal ces trois jours. “C'est la troisième fois que j'endosse ce rôle et c'est toujours un plaisir”, commente, les yeux pétillants, celle qui s'est essayée, avec succès, à de nombreuses pratiques artistiques, dont le one-man-show et le music-hall. "Mais si je porte le costume traditionnel attaché à cette fonction, mes présentations sont loin d'être académiques, avec des touches d'humour et de fantaisies", prévient-elle.
Et pour rehausser la beauté du spectacle, le chef d'orchestre Carmino D'angelo sera au rendez-vous. Du haut de ses 87 ans, cette mémoire vivante et véritable référence pour le cirque moderne, offrira une musique à la hauteur de chaque artiste.