Prévenir plutôt que guérir, c’est la stratégie qu’a décidé d’adopter la municipalité de Cergy pour lutter contre les rodéos urbains. C’est pourquoi, du 23 au 28 octobre dernier, 32 Cergyssois, âgés de 14 à 15 ans, ont suivi un stage de prévention. "Les jeunes, qui ont été sélectionnés par l’animateur jeunesse de la ville, avaient une appétence pour cette pratique illégale, introduit Denis Février, adjoint délégué à la tranquillité publique, à la prévention et à la médiation au sein de la municipalité de Cergy. Le stage a duré une semaine. Ils ont alterné entre contenus pédagogiques, témoignages et applications pratiques.".
Créer aussi des vocations
Entre deux séances de conduite à l’île de loisirs de Cergy, les jeunes ont pris le temps d’écouter des membres des policiers municipaux, des pompiers et un juriste des assurances. "Le témoignage des pompiers devait faire prendre conscience du danger des rodéos urbain, non seulement pour les habitants, mais aussi pour les conducteurs de deux-roues eux-mêmes, poursuit Denis Février. Lors d’une chute, comme la plupart du temps, les jeunes n’ont pas de casque, ni de protections, les lésions sont dramatiques.".
Le juriste et la police, quant à eux, ont rappelé les règles de conduite et les sanctions liées à ces pratiques interdites.
"Nous avons aussi voulu faire naître des vocations", assure l’adjoint délégué à la tranquillité publique, à la prévention et à la médiation. En effet, durant le stage, les adolescents ont aussi appris à démonter une moto, à vérifier les freins et à remettre un moteur en route… "134 500 entreprises françaises travaillent pour le secteur de la mobilité. C’est autant d’employeurs possibles pour ces passionnés de deux-roues", lance Denis Février qui met un point d’honneur à ce que cette filière soit bien représentée au prochain forum des métiers de la ville.
Un stage qui va être renouvelé
"Ce stage a rencontré un franc succès", affirme l’élu. L’opération sera donc reconduite l’année prochaine. "Nous allons demander des financements à l’État, car une semaine de stage, pour 32 jeunes, cela nous a coûté 9 750 euros", chiffre Denis Février. Une somme non-négligeable pour la ville de Cergy, qui aimerait multiplier les stages pour sensibiliser un maximum de jeunes.
Si les subventions ne suivent pas, l’adjoint délégué à la tranquillité publique, à la prévention et à la médiation, a déjà pensé à une solution de repli. "J’ai pour idée de mutualiser. L’idée, ce serait que toutes les villes de la communauté de communes, qui sont intéressées par ce stage se regroupent pour partager les lieux où est dispensé le stage, les animateurs et la note finale", conclut Denis Février.